this is graou



Groovy no future






_____Beau comme une écrevisse crevée le soleil se taille. C’est ça casse-toi connard.

_____Les corps démembrés de plastique putes poufiasses salopes agissent comme des miroirs autour de la marche. Ils s’entrechoquent mollement dans les rayons rouges qui percent depuis les lointains néons.
_____Les rideaux écarlates, la moquette tachetée de pois blancs doux légers comme venant d’ailleurs. Luxe, calme et volupté. Tout le décorum fantasmé sur lequel vous glissez se meut mollement sous vos pas nus.
_____La nudité rougie de la nuit. Le son mat du plastique. Un instant, un frisson, une prise de conscience aiguë qui annonce le désir. Dans la chambre rouge déphasée où les corps plastiques sentent le c4 un désir strident vous remonte jusqu’à la gueule et puis repart sans crier gare violent électrique tout contre l’échine.

_____Le sommeil vous ravale.
_____L’éveil me recrache.


_____Rien.
_____Rien, je n’écoute rien de ce que tu dis.
_____Pétasse. Yeah, pétasse.
_____Je t’écoute, je me tais, je suis là.
_____Mais rien.